Merci au Musée International du Carnaval et du Masque
Texte extrait du catalogue accompagnant une exposition temporaire “face à face, le masque dans la bande dessinée” organisée au Musée International du Carnaval et du Masque du 18 juin 2007 au 6 avril 2008

“Les Indiens Tlingit étaient des marins, des pêcheurs et des trappeurs. La tribu était divisée en deux parties (Moieties):
celle du corbeau et celle de l’aigle, parfois aussi désignée comme le Moietie du loup. Les différentes lignées qui composaient les Moieties étaient représentées par des masques animaliers dont ce masque de faucon est un exemple. A la différence des autres Indiens
d’Amérique, les Tlingit avaient développé l’équivalent d’une aristocratie.
Le masque ici présenté participait aux fêtes d’hiver et au Potlatch, une cérémonie qui était autant une fête qu’une offrande de cadeaux. Le Potlatch revêtait de multiples formes, mais son but et sa nature étaient toujours identiques : il s’agissait d’afficher sa fortune et son
statut, et les mieux nantis dépensaient sans compter, faisant des Potlatchs une affaire de prestige. Ces cérémonies avaient lieu quand un nouveau chef honorait son prédécesseur ou bien pour fêter un anniversaire, une adoption ou un mariage. Aussi ces cérémonies étaient-elles organisées simplement pour impressionner ou marquer une étape de la vie des individus.”
“MARC-RENIER – GIROUD, Jackson, tome 1
Les Bois-brûlés, ©Editions du Lombard, 1989
L’histoire se joue dans un port de Colombie britannique où fourmillent trappeurs et baleiniers. Le vieux Floyd est l’un de ceux-ci. Il est chargé de récupérer la fille d’un banquier, enlevée par les Indiens, dont il a retrouvé la trace chez les Bois-brûlés. Pour mener à bien sa mission, Floyd a besoin de Jackson, un trappeur Bois-Brûlé, descendant métis (mi-indien, mi-français), qui accepte de
le guider. Le héros a la chance d’assister à un Potlach.Sur la base d’une riche documentation, le dessinateur nous
plonge dans l’ambiance de la cérémonie. Le masque
représenté est un masque à port frontal qui peut s’apparenter à notre masque Tlingit.”
