Merci au Musée International du Carnaval et du Masque
Texte extrait du catalogue accompagnant une exposition temporaire “face à face, le masque dans la bande dessinée” organisée au Musée International du Carnaval et du Masque du 18 juin 2007 au 6 avril 2008

“Le Nô est l’un des grands genres de théâtre classique japonais.
Aussi, les masques nô comptent-ils parmi les plus authentiques et les plus raffinés du monde. La plupart d’entre eux sont sculptés en cyprès. De plus, les acteurs du théâtre nô abandonnent
complètement leur personnalité pour se laisser entièrement envahir par le personnage qu’ils incarnent. Le masque n’aspire pas à une dissimulation réaliste du visage, ni à une identification avec le
comédien – comme dans la Commedia dell’arte – mais à une signification. On recense aujourd’hui 80 types fondamentaux, mais si l’on tient compte des soustypes, on atteint le chiffre de 350 à 400
variantes.
Un Nô n’a jamais plus de quatre ou cinq acteurs et une représentation complète
dure cinq à six heures. Jadis, elle était répartie sur plusieurs jours et le Nô se jouait en plein air, dans l’enceinte d’un temple ou d’un palais. Aujourd’hui, les représentations nô ont lieu dans des salles de spectacle modernes.
Le masque ici présenté est masculin.”
“PISU-MANARA
Le singe, ©Editions Dargaud, 1986
En fait, « le singe » est une interprétation moderne et dessinée de la célèbre épopée chinoise de Su Wu-K’ung, rédigée par Wu Ch’eng-en et intitulée Mémoires de voyage en Occident.
Personne ne sait si Wu Ch’eng-en a réellement existé, mais en tout cas cette épopée s’est inspirée des légendes qui se sont accumulées autour d’un fait bien réel: le voyage vers l’Occident du moine Hsuan Tsang au VIIe siècle. Cette histoire mélange tradition et modernisme, Empereur des cieux et communisme.
Le masque ici présenté est un masque inspiré du théâtre No et couvre le visage de la mort.”
